Céréales et légumineuses

Les céréales et les légumineuses sont des aliments complexes qui demandent un travail important au système digestif. Pour certaines personnes, cela peut être très impactant, en particulier pour les personnes en manque de vitalité et déminéralisées ou présentant des problèmes intestinaux.

Pour comprendre, il faut partir du principe que ces aliments ne sont pas physiologiques, c’est-à-dire qu’ils ne font pas partie des aliments correspondant à notre anatomie digestive. Leur consommation est relativement ressente à l’échelle de l’humanité. Elle fait appel à notre système d’adaptation et peut être plus ou moins bien gérée par nos systèmes digestifs. Sensation de trop plein, fatigue d’après repas, lourdeurs d’estomac, ballonnements et gaz riment souvent avec pois-chiche, lentilles, haricots secs, plat de pâtes, couscous, chili con carne…

Céréales et légumineuses sont des sucres !

Malheureusement, ils constituent la base de l’alimentation moderne et les sociétés occidentales en payent le prix en terme de santé publique avec le développement des problèmes de surpoids, d’obésité, de diabète et de maladies auto-immunes et autres allergies et intolérances. Les céréales se sont des sucres ! Mais ce ne sont pas des sucres simples dont a besoin notre organisme. Le système digestif doit s’employer à transformer les chaînes d’amidon en sucres utilisables et cela à un coût pour l’organisme.

Le gluten c’est l’arbre qui cache la forêt !

Nous sommes des grands consommateurs de blé, celui-ci a subi bien des transformations pour répondre aux objectifs  de l’industrie agro-alimentaire. Aujourd’hui,  le blé contient une forte proportion en gluten qui déséquilibre sa constitution et impose beaucoup de contraintes à notre organisme. De plus, nous en avons une consommation excessive,  pain, pizza, pâtes, quiches, gâteaux, biscuits…. L’organisme humain s’encrasse et parfois  dit « stop ! » avec diverses réactions. Mais savez-vous qu’en Asie les intolérances au riz ne cessent d’augmenter ! Le blé est-il vraiment le fautif ? Le problème c’est notre rapport alimentaire aux céréales. Le trop, le mal associé, la mauvaise qualité, le mal cuisiné. Toutes les céréales contiennent des protéines apparentées au gluten et c’est quand celles-ci pénètrent dans le milieu intérieur que le corps se met en alerte rouge ! Pour nous occidentaux le gluten pose problème car il est dans la céréale que l’on consomme le plus : le blé. Ailleurs dans le monde ce sera le riz ou le maïs.

Les céréales et les légumineuses ne veulent pas être mangées !

Dans la nature les céréales et les légumineuses comme les oléagineux d’ailleurs, sont à la merci des oiseux, des rongeurs qui trouvent là une nourriture parfaite pour eux, la graine est l’aliment des oiseaux en effet !. Les céréales, légumineuses et oléagineux (amandes, noix…) contiennent des anti-nutriments qui empêchent la germination prématurée et qui éloignent les prédateurs ou empêchent une digestion complète de la graine. La graine veut être mangée au printemps pour assurer sa reproduction ! Les pluies printanières vont dissoudre les acides contenus dans la graine et ainsi, même si beaucoup seront mangées, d’autres seront mal digérées et déféquées plus loin par un animal. Celles qui resteront germeront sur place dans les conditions les meilleures pour assurer la croissance de la plante.

MAIS, mais, mais ...

Heureusement il y a des choses à savoir pour profiter de ce que ces aliments ont à nous apporter, il s’agit de ne pas glisser sur la balance bénéfice/coût, du mauvais côté !  

  1. S’assurer que l’intestin n’est pas endommagé et éventuellement éloigner ces aliments le temps de la réparation, pour cela consulter votre naturo !
  2. Limiter la quantité de céréales dans la journée et manger peu de légumineuses à la fois. Les pays connus pour intégrer les légumineuses dans leur alimentation le fond avec parcimonie. Ainsi, il n’y a que quelques pois-chiches dans le bouillon du couscous !
  3. bien associer ces aliments : on commence par ne pas associer plusieurs céréales entre elles, ni céréales avec des légumineuses. On évite de répéter les repas qui associent viande, poisson, jambon et autres protéines et céréales et encore moins avec les légumineuses.
    Vous entendrez au contraire de la bouche des végétariens qu’associer lentilles et riz assure un apport complet en acides aminés essentiels. Cela est vrai mais loin d’être efficace au final ! Si l’énergie digestive déployée pour extraire les acides aminés est trop importante, la digestion sera  incomplète et au final ce sur quoi on comptait ne sera pas. A moyen et long terme, cette habitude altère la paroi intestinale et c’est la porte ouverte aux inconforts chroniques intestinaux qui n’augurent jamais rien de bon pour la santé globale.
  1. Tremper les céréales et légumineuses pour les débarrasser des anti-nutriments et les faire germer !

Cette dernière recommandation est la bonne solution car lorsque la graine germe, elle n’est plus une graine mais un bébé plante ! Riche en enzymes, nutriments et vitamines cela devient alors un SUPER ALIMENT !

ET SI CE N’EST PAS TOUJOURS PARFAIT CE N’EST PAS GRAVE ! Il faut comprendre que c’est la répétition qui amplifie et ancre les problèmes. Un repas de fête est un repas de fête… EXCEPTIONNEL !

Temps de trempage et de germination
Riz blanc basmati (autre à bannir)
2 - 3 h
Ne germe pas
Riz 1/2 complet
3h
Ne germe pas
Riz complet
1 nuit
48h à 72h Rincer
Garder le riz étalé dans un plat avec un petit fond d’eau
Quinoa
5h
24h minimum
Sarrasin
1 nuit
24 à 48h minimum
Pois-chiche
24h
48h minimum
Lentilles vertes, marrons
1 nuit
48h minimum
Lentilles corail
Pas de trempage
si on veut les préparer immédiatement c’est possible.
Pour plus de bénéfices 1 nuit ou 8h pour la germination.
24 à 48h maximum

Exemple du sarrasin

Dans un saladier, j’immerge la quantité de sarrasin souhaitée avec 2 fois son volume d’eau. Pas d’eau du robinet mais une eau pure soit filtrée soit de source peu minéralisée.

Je laisse toute la nuit ou toute la journée.

J’égoutte mon sarrasin.  On observe la formation d’un gel qu’il est nécessaire de bien rincer.  Au moins dans 3 bains d’eau tout en remuant avec la main les grains, pour dissoudre ce gel.

Je laisse les grains dans la passoire et je recouvre d’un linge.

Dans environ 24H un petit germe va apparaître !

A savoir : si vous  égouttez le sarrasin le matin et voulez le consommer à midi ou le soir, vous pouvez sans problème. Les acides seront dissouts, juste la graine n’aura pas fourni son plein potentiel.

Si vous le consommez avec un début de germe, donc 24H à 48H après, c’est parfait !

Si vous attendez encore que les germes atteignent 1cm alors vous avez là de la bombe ! Et je vous conseille de manger les graines crues dans vos salades ou juste ajoutées dans un plat de légumes cuits au moment de servir.